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Le solaire

Dernière mise à jour : 26 avr. 2020




Quelques mots sur notre invité

Daniel LINCOT

Daniel Lincot (né en 1954) est un chimiste français, spécialiste de l'énergie solaire. Il est directeur de recherche de classe exceptionnelle au CNRS.

Diplômé de l'ESPCI ParisTech, Daniel Lincot travaille sur la synthèse de cellules photovoltaïques à base de tellurure de cadmium durant sa thèse au Laboratoire de physique des solides du CNRS de Bellevue. Il entre au Laboratoire d'électrochimie analytique et appliquée de l'École nationale supérieure de chimie de Paris et travaille sur la photoélectrochimie des semi-conducteurs. Il met au point la synthèse de couches minces de sulfure de cadmium et de diséléniure de cuivre et d'indium (CIS) en milieu aqueux. Ces dernières sont utilisées dans des cellules solaires très performantes qui présentent des rendements records. EDF lui demande, avec le CNRS et Chimie Paristech, de superviser la création d'une filière de production par électrolyse de cellules solaires en couches minces à base de CIS. En 2005, Daniel Lincot crée avec Olivier Kerrec d'EDF, l'Institut de recherche et développement sur l'énergie photovoltaïque, un laboratoire mixte entre EDF, le CNRS et Chimie ParisTech qui s'installe au centre de recherche EDF. En 2008, il préside la Conférence européenne sur l'énergie solaire photovoltaïque (Valence, Espagne).

Daniel Lincot milite pour le développement et l'utilisation des technologies solaires.

Daniel Lincot est lauréat de la médaille d'argent du CNRS en 2004. Il reçoit en 2011 la médaille Charles Eichner de la Société française de métallurgie et de matériaux (SF2M) pour ses travaux dans le domaine des matériaux pour l'énergie, ainsi que le trophée scientifique du pôle de compétitivité DERBI spécialisé dans le domaine des énergies renouvelables. En 2013, il reçoit le prix de l'Electrochemical Society pour ses travaux dans le domaine de la synthèse électrochimique de semi-conducteurs.

Il dirige l'IRDEP depuis janvier 2009 jusqu'en décembre 2018 ainsi que la fédération de recherche photovoltaïque CNRS Île-de-France créée en juillet 2010, jusqu'en 2014. Il participe à la fondation de l'Institut photovoltaïque d'Île-de-France (IPVF), dans le cadre du programme des investissements d'avenir visant à la création des instituts d'excellence en énergies décarbonnées (IEED) appelés aujourd'hui Instituts de la transition énergétique (ITE), avec pour partenaires le CNRS, l'École polytechnique, EDF, Total, Air liquide, Horiba Jobin Yvon, Riber. L'IPVF est lancé en octobre 2013. Daniel Lincot en est le directeur scientifique jusqu'en juillet 2019.

En juin 2015, la Société Chimique de France (SCF) lui décerne le Grand Prix Pierre Süe.


Quelques chiffres sur le solaire



3ème source d’électricité renouvelable en France

La Chine est le premier producteur d’électricité à partir du solaire photovoltaïque avec 75,25 TWh (22,9 % de la production mondiale)


Environ 7 000 emplois directs


Dans le cadre de la révision de la PPE fin 2018, le gouvernement a posé comme objectif le fait de multiplier par cinq la puissance du parc photovoltaïque français d’ici 10 ans. Nous devrions donc passer de 8,7 GW de puissance à environ 40 GW en 2028. Un objectif intermédiaire pour 2023 est fixé à 20,6 GW.




Faible recyclabilité, usage de métaux : les panneaux solaires sont-ils polluants ?


Concrètement, l’impact environnemental se mesure au niveau de ce que l’on appelle l’énergie grise, celle qui est nécessaire tout au long de la vie du panneau, de l’extraction des matériaux à leur recyclage, en passant par la production, le transport, la pose et l’entretien.


D’une façon générale, le silicium est le principal coupable de l’alourdissement du bilan énergétique des panneaux solaires.


En France, le bilan carbone reste inférieur à la moyenne mondiale : 79gCO2-éq/kWh contre 430 gCO2-éq/kWh au niveau de la planète. Alors même qu’il faut en moyenne un à trois ans pour qu’un panneau produise autant d’énergie qu’il en a consommé au moment de la fabrication, Alexandre Roesch avance que, grâce à la modernisation des procédés et au déploiement des technologies cristallines, on se rapproche du cap d’un an, ce qui réduit l’impact énergétique du panneau solaire.


Les techniques de purification du silicium méritent encore un perfectionnement. Mais d’une façon générale, l’Europe tout entière réfléchit à une éco-conception du photovoltaïque, autour du silicium et de toutes les étapes qui ont un impact quelconque sur la planète. En ce sens, des normes pourraient apparaître dans le milieu, notamment afin d’augmenter la recyclabilité et de diminuer l’usage des métaux rares.


Les métaux rares, présents à des niveaux anecdotiques ?

L’usage de métaux rares dans le photovoltaïque inquiète. La demande en silicium, composante principale encore controversée, devrait exploser ces prochaines décennies. Pour autant, il ne faut pas oublier que la quasi-totalité du marché repose sur les technologies de silicium cristallin, plus sophistiquées et moins dommageables pour la planète. Toutefois, des petites quantités d’indium et de gallium restent nécessaires, il s’agit là d'un grand point faible concernant les panneaux solaires et les métaux rares


Les panneaux solaires sont recyclables:

Contrairement à ce que l’on peut croire spontanément, un panneau solaire peut être recyclé — et la Directive européenne D3E oblige chaque fabricant à envisager la collecte et le recyclage de leur production, dans tous les pays de l’UE. Concrètement, le verre et l’aluminium, présents en grandes quantités, sont recyclables. La part des matériaux que l’on peut recycler dans chaque panneau flirte avec les 85 %, sachant que le taux pourrait prochainement grimper, grâce à l’amélioration des processus de fabrication.

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